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Les jeudistes au clair de lune

En ce jeudi 6 février 2020, Ulrich Kohler a lancé une première : une sortie des Jeudistes de nuit dans la neige et au clair de la lune. Le ciel lui a donné raison, car il faisait grand beau, et pas très froid (-2°C) ce jour-là à St-Cergue. Et la lune était presque pleine. Il s’est trouvé ainsi dix Jeudistes prêts à se lancer à l’aventure un peu avant 18 h au parking désigné sur la route de La Givrine : Célia Bernini, Ulrich et Eve Kohler, Anne le Duy, André Rouffy, Eric et Nicole Staub, Alain Staub, Pierre Widmer et le soussigné.

Du parking, il restait environ trois kilomètres à faire pour atteindre le but, le restaurant de Couvaloup de Crans, situé sur le flanc arrière de la Dôle. Comme le chemin est bien tracé, peu enneigé et presque plat, Ulrich décide que nous partirons à pied et sans raquettes. Excellente initiative, car on avance plus vite ainsi.

Et c’est parti. Le crépuscule tombe. Toute trace de civilisation disparaît rapidement. On marche. On est seuls au monde. La lune projette nos ombres grises sur le tapis neigeux. La planète Vénus brille de tous ses feux à l’Horizon Ouest. C’est féérique.

Le chemin monte doucement. On atteint le restaurant de Couvaloup au bout de 45 minutes de marche facile. Située à 1289 m d’altitude, cette auberge de montagne domine le vallon des Dappes, dont le fond définit la frontière franco-suisse. Au 19ème siècle, ce fond de vallon fut l’objet d’âpres discussions avec la France, à cause de l’exacte position de la frontière, vu que la Nationale 4, qui relie Paris au col de la Faucille, longe et mordait parfois sur cette frontière. Il avait fallu procéder à des échanges de terrain pour régler l’affaire, aux termes d’un traité signé le 8. 12. 1862 avec la France.

Mais bref. Cela ne nous a pas empêché d’apprécier la monumentale fondue qu’un hôtelier particulièrement avenant nous avait préparé. C’est qu’il a du succès, son établissement. Il y avait bien soixante convives attablés ce soir-là.

Le retour, dans une nuit profonde, fut sans histoire et facilité par les lampes frontales que chacun de nous avait apportées. Tout le monde s’est séparé un peu avant 22 heures pour reprendre les voitures.
Excellente soirée, menée de main de maître par Ulrich Kohler, qu’il faut remercier ici.