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Les jeudistes à la Tête de Ran

En ce 23 mai 2019, les Jeudistes sont partis à la découverte du Jura neuchâtelois. Départ à 10 h. au col de la Vue des Alpes. Le temps est superbe, quoique sans la vue promise sur les Alpes, à cause de nuages tenaces recouvrant les montagnes au loin. Tout le monde est là : Celia Bernini, Jacqueline Delacrétaz, Janine Dénervaud, Rose-Marie Duport, Ulrich et Eve Kohler, Anne le Duy, Nicole et Eric Staub, Alain Staub, Philippe Vittoz, et le soussigné.

Il fait beau. On se lance à l’assaut du crêt boisé sans nom qui s’élève depuis le col vers l’ouest. Au bout d’une heure d’un cheminement facile sous bois ou parmi les jonquilles et les petites gentianes bleues, on arrive au pied d’une rampe déboisée et raide qui monte droit vers le sommet de la Tête de Ran. Deux d’entre nous renoncent à y grimper pour aller directement à plat vers le pâturage dit les Neigeux, où est prévu le dîner. Les autres attaquent la pente de front, et atteignent le sommet vers 11 :30. On y admire la vue sur La Chaux-de-Fonds d’un côté, et les lacs de Neuchâtel et de Morat de l’autre. Hélas la brume cache les Alpes. Tant pis ! On redescend vers les Neigeux, où on pique-nique. Deux milans tournoient gracieusement au-dessus de nous avant de disparaître au loin. Ils sont bientôt remplacés par le ballet de deux parapentistes, qui virevoltent en restant le plus groupés possibles, comme un couple de papillons en goguette, avant de disparaître eux aussi derrière une crête.
On repart vers 1345 pour le cheminement de retour, qui descend en pente douce, toujours sous bois. On atteint vers 1430 le lieudit La Roche aux Crocs. On y découvre un spectacle peu banal. En effet, sur la gauche au-dessus de nous s’élève au-dessus de la forêt une sorte d’horrible et énorme falaise grise, boursouflée, décharnée et informe. Cela tient du dégorgement rugueux ou du bourgeonnement des entrailles de la terre. C’est affreux. Mais cela vaut le déplacement.
Par contre il faut encore remonter une longue rampe pentue pour se hisser au niveau du col, C’est dur. La colonne s’étire. Les premiers arrivés à la Corbatière ont le temps d’admirer les chamois au loin, en attendant les attardés. Le retour au col est sans histoires, et on l’atteint un peu avant 16 h., avant d’aller se désaltérer au restaurant du coin.
Merci à Philippe Vittoz, qui a organisé cette journée de main de maître. On s’en souviendra.